SNCF et ses partenaires travaillent main dans la main pour constuire le futur système de localisation.
« Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite » disait l’industriel Henry Ford. C’est à cette troisième étape désormais que les équipes Localisation de la SNCF s’attellent avec ses partenaires pour construire, ensemble, un futur système de localisation.
Des essais en continu et dans divers environnements
La SNCF a mis sur les rails un train d’essai, nommé Martine, constitué d’une locomotive BB60137 et d’une voiture Corail VENG 234, et ce train d’essai procède depuis quelques mois à des essais réguliers entre Vitry et Montereau, afin de tester différents démonstrateurs ainsi que d’autres capteurs, tel un bit-grabber GNSS. Ces essais sont notamment utilisés pour collecter des données dans le cadre du projet CLUG et de sa phase WP4 (Testing and Evaluation). En plus de ces essais réguliers, l’équipe Localisation de la SNCF procède à des campagnes plus longues afin de collecter des données capteurs dans des environnements spécifiques (montagnes, forêts, campagnes, tunnels, milieux urbains, etc) ainsi que pour des cas d’utilisation spécifiques (longues lignes droites, freinages/accélérations brusques, etc). Durant l’été 2020 et plus récemment début Avril 2021, Martine a fait un périple d’une semaine dans le Sud-Ouest de la France pour collecter des données en environnement montagneux.
Des Synergies avec des acteurs majeurs de la localisation, issus du spatial, de l’aéronautique, du naval et de la défense
La SNCF a noué des partenariats avec des acteurs majeurs de leur domaine afin de faire évoluer les systèmes de localisation des trains. Le premier s’est noué avec Airbus Defense and Space (ADS) en parallèle du projet CLUG. Ainsi, Airbus conçoit pour le compte de la SNCF des outils d’analyse de performance pour les algorithmes de localisation, ainsi qu’un démonstrateur de localisation ferroviaire qui sera installé sur des trains commerciaux. Le démonstrateur se décline comme un rack 3U contenant deux centrales inertielles (Ekinox et Apogée) de la société SBG Systems, un récepteur GNSS AsteRx-4 de Septentrio ainsi qu’un ordinateur ferroviaire permettant de récupérer les données des centrales et d’un odotachymètre (roue phonique) du train.
L’autre partenariat majeur a été institué avec la société Ixblue, fabriquant de centrales inertielles, historiquement pour les secteurs du naval et de la défense. Ce partenariat vise à développer un démonstrateur de localisation ferroviaire, similaire à celui mis en place par ADS, composé d’un rack 3U contenant une centrale inertielle A7 de Ixblue et un ordinateur ferroviaire qui permet de récupérer les données GNSS, inertielles et odotachymétriques des capteurs. Tout cela s’opère en parallèle du projet LOC4RAIL, financé par l’ADEME, auquel participe IxBlue, GeoFlex, le CNES et la SNCF, et qui vise à mettre en place un système de localisation ferroviaire basé sur de la fusion multi-capteur à l’instar des travaux entrepris dans le projet CLUG.
Des partenariats féconds et des innovations en perspective
Lorsque les racks ferroviaires d’Airbus et Ixblue seront validés pour les normes Feux-Fumées et CEM, l’objectif est de les installer sur différents trains commerciaux (rames TGV, Z2N et TER) afin de collecter des données qui serviront ensuite aux partenaires de SNCF pour améliorer les algorithmes de fusion de données utilisés dans différents projets.
Concernant CLUG, les données collectées proviendront uniquement de campagnes faites avec le train-test Martine, le rack mis en place par Airbus ne pouvant malheureusement pas être prêt dans l’horizon temporel du projet CLUG. Ces données viendront s’ajouter à celles collectées en Suisse par SBB et Siemens et permettront ainsi d’alimenter Airbus et Naventik pour améliorer les performances des algorithmes mis en place dans le cadre de CLUG.
Ainsi, avec ses partenaires, la SNCF repousse les frontières de l’innovation en localisation.